Luke, A nos amis
A mes amis, à cette rancune,
Qui nous fait plus boire les mêmes bières,
A mes amis, à cette enclume,
Qui nous rattache aux mêmes pierres.
Aux souvenirs mal maîtrisés,
Aux souvenirs mal répandus,
Peut être exagérés
Voir même jamais vécus.
Voir même jamais vécus …
Même en étant un peu amer,
Même en étant un peu odieux,
Tu me le disais déjà mon frère :
On est fait pour être vieux
Aux amis sans commentaires,
Aux amis peu coléreux,
Qui me crachaient de jolis airs
En chantant tout de même un peu
A nos amis de même rivières
Qui se sont noyés peu à peu.
Pourquoi se voir pendant les trêves ?
On n’se voit plus au fond des yeux.
Aux souvenirs un peu amers,
Aux souvenirs un peu odieux,
On volait tout droit et fiers,
On se retourne peu à peu.
On se retourne peu à peu …
A ces amis de passage,
A ces amis sans préavis
Qui veulent nous ramener sur le rivage,
Nous soustraire à la nuit
A ceux que l’on appelle l’hiver
Que l’on écoute quand on a froid.
On préfère toujours se taire,
De toutes façons, personne n’y croit.
De toutes façon, personne n’y croit …
Un peu arides, un peu faux frères,
En tout cas de moins en moins merveilleux
A la vie qui se resserre,
On voit de moins en moins lumineux.
A mes combat, à mes revers
Un beau pardon, un de travers,
En tout cas de plus en plus ennuyeux
A vouloir oublier ses frères,
On s’oublie toujours un peu.
Aux sourires de remords
Après les accolades de traîtres
Comme avant,
Comme hier …